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7 millions d'auditeurs sur Europe 1 - 2 millions d'exemplaires seront vendus à travers le monde de l'album enregistré ce soir-là. Ce concert marque le début du renouveau de la musique bretonne. Il amorce la naissance d'une vague bretonne et celtique qui depuis ne n'a jamais cessé de nous rendre fiers de notre culture.

Avec une solide expérience musicale, et principal acteur du renouveau de la harpe celtique, Alan Stivell s'entoure pour la première fois d'un orchestre de neuf musiciens. Le concert étant programmé sur Europe 1, l'une des trois radios françaises, le jeune chanteur breton bénéficie d'une audience estimée à sept millions d'auditeurs. Il propose une musique bretonne réarrangée et modernisée par l'ajout d'instruments folk et rock, ce qui est une innovation majeure. 

Chantant principalement en breton, il ajoute un air gaélique et deux chansons en anglais, donnant une dimension interceltique à sa musique. Des chansons bretonnes s'illustrent dans les hit-parades : l'instrumental Pop Plinn, qui marque l'interprétation d'une danse bretonne pour la première fois à la guitare électrique, ainsi que les chansons Suite Sudarmoricaine et Tri Martolod, entonnées tels des hymnes fédérateurs.

Ce concert, comprenant exclusivement des titres inédits, marque le début de la deuxième étape du renouveau breton. Plus de deux millions d'albums se sont vendus dans le monde, en France, mais aussi en particulier dans les pays celtiques et les États-Unis. S'ensuit une « vague » bretonne et celtique en France et en Europe à moindre échelle, avec des décalages temporels, ayant même des répercussions dans le bloc de l'Est et au Maghreb. Celle-ci voit la naissance de nombreux groupes et porte la popularité de l'artiste durant les années 1970. 

Interviewé par le critique musical Philippe Manœuvre dans une émission diffusée en 1975, il explique que son but était de « convertir la grande masse des Bretons à leur propre culture, leur propre musique » pour qu’ils n’en aient plus honte, et son passage à l’Olympia est apparu, selon lui, comme un élément déclencheur, « pour pas mal de gens qui avaient un complexe d’infériorité, le jour où ils ont vu que des parisiens pouvaient aimer leur musique, aller applaudir des chansons en breton »33,n 2