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Le Musée d’Art “Ar Skol - Ploumanac’h” à Perros Guirec réouvre ses portes !

Le Musée d’Art “Ar Skol - Ploumanac’h” (#PartenaireBreizh5sur5) à Perros Guirec (#CommuneBreizh5sur5) réouvre ses portes !

  • Juillet / Août : Tous les jours de14H00 à 19H00
  • Juin / Septembre Le Week-end de14H00 à 19H00 

Outre son superbe fond permanent qui regroupe un centaine de peintures sur Ploumanac’h et la Côte de Granit Rose exécutées au début du XXe siècle (Maurice Denis, Jules Zingg, Georges Sabbagh, Jean-Laurent Challié, Albert Clouard, Conrad Kickert, Yves Alix,  etc.), l’exposition temporaire 2020 est consacrée au peintre allemand :

Otto Seligmann (1862-1928)

Les paysages peints par Adolphe Otto Seligmann ne sont pas tourmentés, ils sont paisibles, il a peint beaucoup de scènes de travail, des goémoniers avec leurs grands râteaux mais aussi des paysans. C’est Yvonne, 85 ans, la petite-fille du peintre qui a sorti de l’oubli Seligmann. Maud Naour se souvient de sa rencontre avec Yvonne, à Rouen, et de découvrir des malles d’œuvres du peintre. De fil en aiguille, l’évidence d’une exposition saute aux yeux, d’autant que Seligmann a vécu 20 ans au Pouldu. Anne-Marie Le Bayon [1], restauratrice de tableaux pour les Monuments historiques contribuera également à sortir de l’oubli le peintre allemand épris de la Bretagne.

L’attrait du Pouldu

On ne sait pas trop pourquoi Adolphe Otto Seligmann a quitté son Allemagne natale pour le Pouldu en 1894. À cette époque, le Pouldu a déjà une aura et attire les peintres, Gauguin, Sérusier, Filiger, De Haan et d’autres. L’endroit aimante les peintres qui fréquenteront Marie Henry et sa Buvette de la plage. Loin du brouhaha de Pont-Aven à quelques kilomètres de là, le Pouldu a conservé la beauté sauvage de ses paysages. Seligmann arrive au Pouldu dans le hameau de Kerzellec. En dehors de Beaufrère et Filiger, Seligmann, qui est aussi graveur, ne fréquente guère les autres artistes.

Il va épouser Marie Nicot, une Douarneniste et vont s’installer à Quimper, rue de Kergariou en 1914. Mais Seligmann demeure un Allemand. En 1915 il est interné au fort de Lanvéoc, sur la presqu’île de Crozon. Le 12 décembre 1928, il décède place du Stivell à son domicile quimpérois.

Le peintre qui a réalisé des paysages de facture impressionniste (mais aussi pointillistes !) de belles vues de la Ville-Close à Concarneau, des jeunes mousses, une partie de cartes, des femmes en train de coudre, aimait la simplicité.

Les quatre degrés de l’humilité

Sur un petit carnet de notes conservé par le peintre, Seligmann a noté cette citation de Saint Bonaventure (1221-1274), évêque et cardinal :  L’humilité a quatre degrés : le premier est de mépriser le monde et quiconque prononcerait mot ; le deuxième, se garder de mépriser qui que ce soit ; le troisième, se mépriser soi-même ; et le quatrième, se réjouir d’être méprisé par les autres.

Parfois, l’histoire de l’art rejoint l’Histoire tout court. Le fils unique du couple, Max, à l’âge de 18 ans a le loisir de choisir sa nationalité. Il décide d’être français. La Seconde Guerre mondiale arrive. Max va faire la guerre contre la patrie de son père. Le 16 mai 1940, il décède, mort pour la France, sur le front des Ardennes.” [2] 
 

Outre cette belle exposition temporaire, vous pourrez aussi admirer les nouvelles acquisitions du musée : les sculptures monumentales polychromes sur bois de l'artiste Alain Marcon
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[1] Initiatrice du Musée “Ar Skol - Ploumanac’h” 
[2] Article Ouest-France publié pour l’exposition organisée en 2019 à Clohars-Carnoët. 
 

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